La vie sur le Terrain
COMMENT SE DEROULE UN PROJET ?
Les bénévoles sont répartis dans des groupes allant de 2 à 20 personnes (dépendant du type de mission) travaillant ensemble sur un même projet. Les groupes vivent en communauté et sont supervisés par un référent local également bénévole. Il faut différencier un stage classique de la participation à un camp chantier.
CONDITIONS DE VIE
Logement : Les volontaires sont généralement logés à Tsévié, au siège de l'association. Les conditions de vie sont basiques : un matelas, une moustiquaire, un oreiller et un ventilateur sont à la disposition de chaque volontaire, ainsi que des toilettes sèches et une douche dite "au seau". Il est important d'apporter un drap.
À la campagne, les bénévoles sont logés dans des chambres louées par l'association ou parfois en famille d'accueil (cela dépend du projet).
Lors des camps chantiers, les bénévoles sont logés en groupe dans les bâtiments de la localité (écoles, centres de Jeunes, maisons).
Les agents locaux de JVOSEC doivent obtenir une autorisation et vous inscrire auprès de la police locale et de l'immigration. L'une des conditions de cette autorisation est que vous ne devez inviter personne (ni locale, ni étrangère) à passer la nuit dans votre logement sans l'accord préalable de l'association.
Nourriture : Les plats seront des spécialités européennes et togolaises, préparés ensemble par les volontaires et les membres de l'association. Les plats seront choisis en concertation afin que chacun soit satisfait.
Les spécialités locales sont préparées à base de pâte de maïs, d'igname, et beaucoup de plats en sauce comme l'Akoume, le Fufu, le Djékoume, etc. Les plats togolais sont habituellement pimentés mais seront adaptés aux tolérances de chacun. JVOSEC fournira également aux bénévoles de l'eau minérale en suffisance.
Remarque : Nous nous adaptons à chaque personne. N'hésitez pas à nous contacter en cas de régime spécial.
Déplacements : Les déplacements liés aux missions se font en compagnie d'un ou plusieurs membres de l'association. On se déplace principalement en moto, qu'elle soit privée ou que ce soit un taxi moto. Le/la volontaire aura à sa disposition un casque pour sa sécurité.
Population locale : Bien souvent, les populations vivant dans des lieux enclavés n'ont pas accès à l'eau courante et à l'électricité. Ils vivent dans la pauvreté, mais sont pleins de gentillesse et vous accueillent avec une simplicité unique au monde et une convivialité étonnante. Vous allez dès le début vous sentir bien à l'aise. Les Togolais lient facilement d'amitié et laissent les visiteurs participer à leur vie quotidienne.
Horaires de travail et temps libre : Les bénévoles travaillent à raison de cinq jours par semaine. Les horaires de travail varient en fonction du type de projet. L'équipe de JVOSEC discutera avec vous des jours et horaires de travail lors de la préparation de votre séjour.
Durant les temps libres, les bénévoles ont la possibilité d'effectuer des sorties et des visites touristiques. Nos bénévoles auront aussi l'opportunité d'organiser des soirées au siège de l'association ou des sorties dans les bars ou clubs de la ville. Pour plus d'informations sur les sorties et les excursions organisées par l'association, veuillez contacter le Bureau exécutif.
SPECIFICITES EN CAMP CHANTIER
Ces chantiers internationaux s'organisent autour d'un projet d'intérêt général et sont autant le carrefour de rencontres interculturelles qu'un lieu de formation. Ils favorisent l'apprentissage de la citoyenneté, suscitent l'émergence de solidarité locale et permettent la mobilisation de volonté autour de la valorisation du patrimoine, qu'il soit culturel, naturel ou bâti.
L'organisation interne du groupe nécessite la participation de chacun, le sens des responsabilités, l'envie de passer des moments conviviaux ensemble. Les projets s'organisent autour de la solidarité entre les individus. Le groupe veillera à ce que chacun y trouve sa place.
Conditions d'hébergement : Il faut oublier les conforts habituels : à la campagne, on a la plupart du temps une natte à la place d'un lit, des toilettes traditionnelles, des lampes à piles (quand il n'y a pas l'électricité) et une moustiquaire. Quelquefois, des salles de classes servent de logement, ou bien une grande salle peut servir de salle à coucher commune à toute l'équipe.
Déroulement des activités : Le groupe de bénévoles vit ensemble et travaille environ 7 heures par jour et 5 jours par semaine. Les matinées sont principalement réservées pour l'activité de la mission proprement dite et les après-midis sont consacrés aux activités secondaires. Les mercredis et les vendredis après-midi sont consacrés aux animations et loisirs avec les enfants.
EMPLOI DU TEMPS JOURNALIER AU CAMP CHANTIER :
· 06h45 - 07h15 : Préparation du petit déjeuner par le groupe de corvée
· 07h15 - 07h45 : Prise du petit déjeuner avec lecture du rapport de la journée précédente
· 08h - 09h : Travail sur le chantier
· 09h - 09h15 : Pause
· (11h30) : Cuisson de déjeuner par le groupe de corvée
· 09h15 - 12h : Travail sur le chantier
· 12h - 13h : Corvée (entretien) - Déjeuner
· 13h - 14h30 : Repos
· 15h - 17h : Loisirs, jeux, animations socio-éducatives et sportives avec les enfants
· 18h - 19h : Corvées (vaisselle, entretien, cuisine)
· 19h15 - 20h30 : Dîner
· 20h40 - 22h : Bilan de la journée
· 22h - 23h : Débats sur des thèmes sélectionnés ou causeries, chants et danses au son du djembé, contes, devinettes, etc…
· 23h : Rendez- vous avec les nattes. Heure de silence sur le campement.
Fonctionnement des groupes de corvées : Bénévoles expatriés et locaux participent en équipe aux tâches journalières. Celles-ci sont supervisées par l'animateur de projet. Chaque équipe prend en charge une corvée parmi le ménage, la vaisselle, la cuisine et la corvée d'eau. Les équipes tournent chaque jour en fonction d'un planning établi au début du projet. L'équipe de cuisine a pour tâche de préparer le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner pour le groupe durant la journée ; l'équipe de ménage se doit de débarrasser la table après le repas, mettre au propre la cuisine et les sanitaires et balayer le réfectoire (salon). Le balayage des dortoirs est propre à chaque membre. La plupart des maisons ne disposent pas de pompe ou de forage en leur sein, aussi l'équipe de corvée d'eau doit aller chercher de l'eau à la pompe à côté ou un peu plus loin, pour la cuisine et pour la vaisselle. Chaque volontaire s'autonomise néanmoins pour son bain personnel et sa lessive.
Loisirs : Les soirées culturelles sont souvent organisées en chant, danse, chorégraphie, soit entre les bénévoles eux-mêmes au son du Djembé, soit à l'invitation des groupes folkloriques de la localité d'accueil. C'est toute une ambiance de réjouissance et d'échange culturel, de partage de bons moments. Outre ces types d'animation, les soirées de contes et légendes ou de débats interculturels sont organisés entre les bénévoles pour débattre un thème relatif à l'inter culturalité et à la solidarité. Sous l'invitation des personnes ressources dans les localités d'accueil, les bénévoles peuvent suivre la légende et l'histoire de la constitution des communautés d'accueil.
Les volontaires organisent également des activités sur leur temps libre, par exemple des randonnées dans les montagnes, dans les forêts, des soirées culturelles ou autres activités sportives. Les volontaires sont appelés à apporter des jeux s'ils en possèdent et peuvent contribuer à une bonne ambiance sur le chantier. Les activités doivent s'organiser en groupe car la vie collective est de règle. Les différentes sorties doivent se faire en groupe ; ceci va dans l'intérêt supérieur des volontaires pour des raisons de sécurité.
Règles de vie en collectivité : Compte tenu du partage d'un lieu de vie entre plusieurs personnes, des règles et des comportements sont à respecter. Le volontaire est appelé à observer un certain nombre de règles pour pouvoir assurer la cohésion du groupe. Retenons que le camp chantier n'est pas un lieu de débauche. Le respect de la tranquillité d'autrui est essentiel. Il faut tenir au respect des voisins au niveau du bruit, mais également à celui des autres habitants de la maison si certains d'entre eux dorment.
CONSOMMATIONS
- Tabac : même si aucun membre de l'association n'est fumeur, l'usage du tabac est toléré mais exclusivement en dehors du groupe, pas devant les enfants et ni les personnes âgées. Les fumeurs doivent veiller à ne pas éparpiller leurs mégots n'importe où en utilisant un cendrier. Pour les consommateurs, il est inutile de ramener une cargaison de cigarettes de votre pays d'origine, sachant qu'au Togo un paquet coûte entre 300 et 800 Francs CFA (de 0,45 € à 1,20 €).
- Alcool : les boissons alcoolisées sont consommées exclusivement en dehors des périodes de travail. La consommation est tolérée tant qu'elle ne nuit pas aux relations et à l'efficacité des bénévoles. La consommation d'alcool doit être vraiment modérée.
- Cannabis : l'usage de produits stupéfiants est fortement réprimandé par la loi togolaise. Un usager pris en flagrant délit de consommation peut s'attirer de très graves problèmes avec les forces de l'ordre. Ces derniers ne sont vraiment pas tendres avec les hors-la-loi. C'est pour cette raison que la consommation de ces produits n'est pas acceptée au sein de l'association.
DIFFICULTES EVENTUELLES
INTÉGRATION
Débuts : Les volontaires arrivent parfois seuls et pour la première fois en Afrique, ce qui peut être intimidant, surtout s'ils ne parlent pas français. Il est normal qu'ils soient réservés ou inquiets. Dans ces moments, il est important de discuter avec l'animateur du chantier ou les autres volontaires, qui seront là pour les aider à s'intégrer. En peu de temps, ils se sentiront membres du groupe et impliqués dans la cause humanitaire. À JVOSEC, nous créons une véritable famille. Une semaine suffit généralement pour s'intégrer pleinement.
Langue vernaculaire : Les volontaires locaux parlent souvent en éwé entre eux, ce qui peut donner l'impression qu'ils excluent les autres. Ce n'est généralement pas le cas; c'est simplement une habitude. Pour éviter un sentiment d'isolement, n'hésitez pas à intervenir et à ramener la conversation en français.
CONFLITS ET ADAPTATION
Adaptation : Les différences culturelles, sociales et politiques entre le Togo et le pays d'origine des volontaires peuvent rendre l'adaptation difficile. L'objectif des organisations de volontariat est de promouvoir la compréhension internationale et le respect mutuel. Il est important de faire preuve de communication et de patience. Si quelque chose vous déplaît, n'hésitez pas à en parler au Président de l'association.
Sous-groupes : La formation de sous-groupes peut nuire à l'organisation du projet. Une nationalité dominante peut parfois se regrouper à l'écart, ce que nous n'encourageons pas. Le camp est une occasion unique de rencontrer des personnes de diverses nationalités, et il est important de saisir cette opportunité.
Gestion des conflits : Les différences d'opinions peuvent entraîner des conflits. Il est essentiel que chacun puisse exprimer ses idées et sentiments pour résoudre les problèmes. Un problème ouvert est toujours mieux qu'un problème caché. Gardez à l'esprit le bon fonctionnement du chantier et ses objectifs, surtout lors de séjours courts.
PRÉJUGÉS ET DIVERSITÉ
Préjugés envers différentes nationalités : Il peut arriver que certains volontaires aient des préjugés envers d'autres nationalités. Nous recommandons de faire preuve de solidarité et de connaître les autres sans jugement. Tous les volontaires partagent la même volonté d'œuvrer pour un monde meilleur par l'action sociale et humanitaire.
Concepts moraux : Les différences culturelles entraînent des variations dans les concepts moraux et les rôles de genre. Il est important de respecter les normes et valeurs de chacun. En trois semaines, il n'est pas réaliste de s'attendre à ce que quelqu'un change ses croyances profondes, mais il est possible d'apprendre et d'observer différentes façons de voir le monde. C'est un aspect essentiel du travail volontaire que de dépasser son égoïsme, de respecter les opinions, d'agir au profit d'une communauté ou d'une société en général.
LE CHOC CULTUREL
Voyager à l'étranger peut entraîner un choc culturel, particulièrement pour une personne non préparée qui se trouve soudainement plongée dans une culture très différente de la sienne. Les aspects quotidiens tels que les repas, le climat, la langue, les expressions non verbales, les modes de vie (comme dormir par terre), les transports bondés, la végétation différente, et la présence d'insectes (mouches, moustiques, fourmis, etc.) peuvent s'accumuler et provoquer une réaction physique et psychologique.
Le choc culturel se développe généralement sur une période plus longue que celle d'un chantier. Voici les phases typiques :
- Enthousiasme et Euphorie : La personne est initialement excitée et positive, communiquant intensément avec les locaux et les autres volontaires, essayant les plats locaux et explorant les environs. Elle peut même trouver que tout est mieux que dans son propre pays.
- Déprime et Frustration : Cette phase est marquée par une recherche du contact avec des personnes de son pays d'origine, un isolement, et une attitude plus introvertie. La personne peut développer des préjugés contre le pays d'accueil et devenir négative et agressive.
Symptômes courants :
- Critiquer le pays d'accueil
- Colère et crises
- Ennui et apathie
- Isolement ou contact uniquement avec d'autres internationaux
- Refus de s'intégrer à la communauté locale
Compréhension interculturelle :
La plupart des organisations de volontariat encouragent la compréhension interculturelle. En discutant avec des personnes de différentes cultures, on développe une vision internationale et les premières étapes vers une coopération globale. Travailler ensemble sur un projet international démontre qu'il est possible de trouver des solutions communes à des problèmes partagés.
Pistes de solution pour atténuer le choc culturel :
- Avoir des attentes réalistes et positives
- Essayer de comprendre les nouvelles expériences
- Faire l'effort pour ne pas s'isoler
- Être ouvert avec les locaux et les autres volontaires
- Se respecter mutuellement
- Garder contact avec ses amis et sa famille
- Ne pas hésiter à revoir les objectifs fixés au départ